Patrimoine et petit-patrimoine

Sur les ruines du village Thoisie, rasé au IXe siècle , les seigneurs de Milly, au XIe siècle, édifient un château, une église et permettent la fondation d’un prieuré par l’abbaye de Saint Victor de Paris.

C’est, semble-t-il, du nom de la première dame du lieu, Adelice de Fleury, et du mot celte Biera, signifiant « la plaine » que l’actuel village tire son nom : Fleury en Bière.

Les chanoines de Saint Victor n’auront cesse d’agrandir le domaine de Fleury jusqu’en 1550.


L’église:

Durant le XIIe et XIII siècle, Notre-Dame de L'Assomption subira de nombreux agrandissements et embellissements qui se poursuivront jusqu'au XVIIIe.

 

Au cours des siècles, l’église protègera en ses murs de nombreux vestiges classés aux Monuments Historiques tels que pierres tombales de Gautier et Jehan de Flori, croix de pierre, maître –autel, tabernacle de bois peint, boiseries, tableaux…

 


Le château :

Le 6 Septembre 1550, Cosme Clausse, notaire royal, ancien secrétaire des Dauphins François et Henri (futurs François  1er  et Henri II) et secrétaire d’Etat d’Henri II acquiert le château et devient le nouveau seigneur de Fleury.

Il choisit d’entreprendre de nombreux travaux et engage des bâtisseurs et des architectes notamment Gilles le Breton, maitre- maçon, ou Pierre de Lescot, architecte du Louvre qui se sont notamment illustrés au château de Fontainebleau.

Ainsi le château protégé de son enceinte où apparaissent régulièrement deux C entrelacés, initiales de Cosme Clausse, fermé par son pavillon d’entrée où un bas-relief sculpté représente Saint Georges, agrémenté d’un parc qui comporte un grand canal de près de 800 mètres de long, d'inspiration vénitienne, montre la puissance du maître des lieux et son désir de suivre la mode du XVIe siècle.

La famille Clausse poursuivra les travaux d’agrandissement du château et permettra la sécularisation du prieuré, dotant ainsi la paroisse d’un curé permanent.

 

 

Dans la première moitié du XVIIIe siècle, les terres de Fleury échoient par mariage à la famille d'Argouges, qui règne jusqu'en 1782 et qui veillera à la modernisation et l'achèvement du château, doublant le corps de logis principal, surélevé d'un attique et flanqué d'une nouvelle tour cylindrique à l'angle sud-ouest, faisant réaménagé le parc par Jean-Baptiste Chaussard.


Le petit patrimoine:

Durant les XVIII et XIXe Fleury installe lavoirs , puits à roue, encore visibles aujourd’hui, pour les besoins de ses habitants.

 

 


Les croix :

Le village garde encore quatre croix délimitant la paroisse et rappelant le croyant à ses obligations. Il est facile d’imaginer encore aujourd’hui, les manifestations liturgiques plaçant la vie rurale sous la protection divine.

-          Croix Saint Léopold, place du Rebais, 1803

-          Croix des chasseurs, rue de la Garenne, 1830

-          Croix hosannière au cimetière, 1888

-          Croix sainte Geneviève, porte du Rouet, 1861


Le monument aux morts :

En 1921, la commune fait élever un monument aux morts, en hommage à ses valeureux soldats. Aujourd’hui, celui-ci se dresse près du château et reste le lieu privilégié du souvenir et des cérémonies de commémoration.